Solitaire du Figaro à Nantes. Susann Beucke : « Vous faites face à tous les défis par vous-même ».

Sur son bateau This Race is female de l’équipe DB Schenker, la skippeuse Susann Beucke participe à sa première Solitaire du Figaro. Actu Nantes l’a rencontrée.

Sur le ponton de la Solitaire du Figaro à Nantes,  Susann Beucke nous accueille près de son bateau This Race is Female, de l’équipe DB Schenker,  amarré à côté du pont Anne de Bretagne.

La navigatrice allemande de 31 ans participe à sa première course en solitaire, un défi pour celle qui a remporté une médaille d’argent aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2021 en voile catégorie 49Fx. Rencontre. 

A bord de son bateau This Race is Female, la skippeuse allemande Susann Beucke participe à sa première Solitaire du Figaro. 
(©Thomas Bernard / Actu Nantes)

Actu : C’est la première fois que vous participez à la Solitaire du Figaro, quel est votre sentiment avant le départ de la course ? 

Susann Beucke : Bien sûr, je suis un petit peu nerveuse car je vais me confronter à plusieurs défis la semaine prochaine. Globalement je suis très heureuse de pouvoir enfin partir car la préparation a été longue même si je pense que j’ai eu la préparation la plus courte comparée aux autres participants. 

Quel est votre objectif sur cette course ?

SB : Je veux juste la faire. J’ai commencé à faire des courses seules, pour me préparer, depuis février. Je veux apprendre autant que possible sur ces trois étapes et être plus connectée avec mon bateau. Je ne me fixe pas d’objectif particulier.

Comment on prépare une course comme la Solitaire du Figaro ? 

SB : Vous devez faire attention que le bateau est sûr, qu’il ne s’effondrera pas et que les cordes sont en bon état. Juste avant l’événement, j’ai essayé de beaucoup dormir et de manger sainement. Je me suis assurée de tout avoir à bord du bateau comme le matériel de sécurité mais aussi beaucoup d’eau.

Sur le ponton, il y a des passionnés qui viennent voir les bateaux et d’autres qui sont novices. On sent un certain engouement autour de la voile. A titre personnel, qu’est ce que vous aimez dans la voile ?

SB : La voile est importante en France comparée au monde entier car il y a une grosse tradition et culture de la voile dans votre pays. En général, dans la voile, j’aime que la météo change tout le temps car vous devez vous adaptez à ces changements climatiques, c’est en quelque sorte un combat contre la nature mais vous avez beaucoup de respect pour la nature. Ce combat contre les éléments et la compétition, c’est une combinaison unique dans notre sport. Il y aussi la beauté de la voile en étant dehors sur l’océan pour voir les levers du soleil, les couchers du soleil, les tempêtes, c’est juste incroyable.

Sur le bateau vous êtes seule, quel sentiment ressentez-vous quand vous êtes sur l’eau ?

SB : Je me sens très bien car je ressens le bateau et ce dont il a besoin pour aller plus vite ou bien pour avancer doucement. J’aime également être seule sur le bateau car vous faites face à tous les défis par vous même, quand vous avez relevé ces défis on a ce soulagement, d’être heureux avec nous même. Ce sentiment salue vos efforts.

Cela fait maintenant une semaine que vous êtes à Nantes, avant de partir de la cité des Ducs lors de la parade ce samedi, quel est votre sentiment sur l’atmosphère dans la ville ?

SB : C’est incroyable d’être dans une grande ville pour le départ de la course. Il y a plus de monde pour profiter de l’ambiance et de la voile en général. Pour être honnête, je n’ai pas vu plus loin que mon petit environnement d’un kilomètre (sourire). Je pense qu’ils ont fait (les organisateurs, n.d.l.r.) du bon travail pour la mise en place du village avec l’éléphant (elle s’interrompt).. J’adore l’éléphant (rires)! Ce que je peux dire à propos de Nantes, c’est que j’aime l’éléphant (rires)!

Interview actualité | Source : actu.fr