Interview collaborateur
J’ai tout de suite annoncé mon handicap au moment de mon embauche en juin 2021. Il n’a pas été considéré comme un souci, bien au contraire. Il fait partie de mon curriculum vitae. En revanche mon intégration au sein de l’agence a été plus difficile. Au début, quelques collègues ont vu derrière mon handicap un statut de privilégié bénéficiant de certaines facilités. Mais maintenant plus personne ne le voit ; tout le monde l’a oublié et c’est très bien !
D’un point de vue pratique, dans une agence comme la nôtre installée dans des locaux anciens, il y a le problème structurel des marches. Je m’y suis adapté mais ce sont de réels obstacles à l’embauche de personnes en fauteuil roulant. Je trouve important de promouvoir la démarche de RQTH. Les personnes en situation de handicap qui ne se font pas reconnaître font généralement ce choix pour de mauvaises raisons. C’est souvent une question de fierté personnelle.
J’ai moi-même connu cela dans ma carrière et c’est un tort car la RQTH peut apporter des aides réelles qui facilitent la vie aussi bien dans la sphère professionnelle que privée : aménagement du poste de travail, départ en retraite anticipée, facilités dans les démarches administratives et l’accès à l’immobilier, etc. Se faire reconnaître, c’est aussi passer un cap psychologique à mon sens essentiel. C’est en sachant d’où l’on vient que l’on sait où on va.
La vie ne s’arrête pas au handicap !
